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décembre 2020 / La vie du 18e

Un lieu d’échange pour parents fatigués

par Florianne Finet

Tous les après-midis, l’association « La Babillo » accueille les tout-petits jusqu’à quatre ans avec leur famille.

Pas besoin de s’inscrire à l’avance ni de remplir un dossier administratif. A La Babillo, la souplesse et l’anonymat sont la règle quand il s’agit d’accueillir les bébés et enfants jusqu’à quatre ans, avec leurs parents. Les grands-parents ou les nounous sont également les bienvenus. Il suffit de pousser la porte du local situé au 48 bis rue Boinod, dans le quartier Simplon, du lundi au samedi, de 14 h à 18 h 30. Et c’est tout. « Quand l’enfant arrive, nous inscrivons simplement son prénom au tableau et ensuite il peut aller jouer ou dessiner sur le tableau. Mais toujours en présence de ses proches, il ne s’agit pas d’une garderie », explique Sabine Friess, l’une des professionnelles de la petite enfance qui travaille là une demi-journée par semaine. Pas de frais à payer non plus, les familles sont simplement invitées à laisser une participation financière dont le montant est libre.

Socialisation et transition

Dans cet endroit pas comme les autres, les mères et pères peuvent venir se reposer un instant. Les familles – 10 personnes au maximum – sont accueillies au sein de ce cocon par des psychologues ou des psychanalystes. « Notre structure est avant tout un lieu de socialisation et de transition entre la crèche et l’école. Nous sommes dans l’écoute, mais nous n’allons pas donner de conseils éducatifs ni orienter les familles vers des professionnels de santé », prévient Sabine Friess.

Autre intérêt du dispositif, la rencontre entre parents qui peuvent être amenés à échanger sur les difficultés rencontrées au quotidien avec leur enfant. « Cela permet aussi de rompre l’isolement et de se rassurer sur la façon dont on élève un enfant ».

Pour les plus grands, de 4 à 6 ans, une demi-journée leur est réservée, le samedi de 9 h 30 à 12 h 30, selon les mêmes principes d’accueil, sans inscription. Les petits frères et sœurs peuvent en revanche les accompagner.

L’association, financée par la CAF et la Ville de Paris depuis une dizaine d’années, s’inspire des principes fondateurs de la Maison verte, un espace de parole et de jeu pour les enfants créé en 1979 dans le 15e arrondissement de Paris par plusieurs professionnels dont la psychanalyste Françoise Dolto. Depuis le confinement fin octobre, la fréquentation a baissé. Les consignes sanitaires sont pourtant suivies strictement pour limiter les risques, met en avant l’association, qui espère retrouver très vite ses publics habituels.

Photo : Jean-Claude N’Diaye

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