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mars 2019 / Montmartre

Vent de liberté aux soirées barbi(e)turix

par Miren Garaicoechea

Soirées phares du monde lesbien, les « Wet for me » s’invitent régulièrement à La Machine et pulvérisent les codes du genre.

« Nos corps sont beaux et fiers, nos corps sont politiques. » Sur Facebook, la description de la dernière « Wet for me » (traduire par « mouille/mouillée pour moi ») à la Machine du Moulin Rouge ne laisse pas de marbre : pour lancer l’année 2019, le collectif organisateur lesbien Barbi(e)turix a misé sur le thème « Nude edition ». En grande majorité lesbiennes, mais aussi bisexuelles, gays, trans ou hétéro, 1 500 personnes ont dansé cette nuit-là de 23 h à 6 h sur de la musique électronique en toute liberté, habillées, en soutien-gorge ou même seins nus. Au programme : « Full boobs, chaleur-bonheur et ton cul qui ondule sur les nappes d’une programmation d’artistes qui feront 2019. »

Par et pour les filles

Depuis 2012, Barbi(e)turix a posé ses valises à La Machine pour y organiser quatre soirées par an. Un choix symbolique mais aussi stratégique : « Pigalle, c’est le nerf de la guerre de la nuit, explique Rag, directrice artistique et DJ résidente du collectif depuis huit ans. C’est aussi un quartier connu mondialement. Les filles se prennent souvent en photo avant les soirées devant le Moulin Rouge. » Les « Wet for me » sont des soirées pensées par et pour les filles. « Le but est d’offrir un espace safe aux lesbiennes, pour qu’elles ne se sentent pas oppressées. La musique est importante, mais c’est surtout l’occasion de se sentir libre de danser, d’être soi. »
Une liberté qui a rendu Julia accro dès sa première. Cette étudiante en communication visuelle de 27 ans, qui habite place de Clichy, en est à sa cinquième participation (Lire la suite dans le numéro de mars 2019)

Photo : Marie Rouge / BBX

Dans le même numéro (mars 2019)