Exemples de réussite, des associations et sportifs se sont surpassés pour décrocher des victoires. Ce mois-ci, coup de projecteur sur Graines de footballeuses et la Kerner Team, dont l’armoire à trophées est désormais bien remplie.
Février commence bien avec des distinctions nationales pour les clubs de l’arrondissement. Graines de footballeuses a remporté trois trophées pour son utilisation du football comme levier d’émancipation pour les filles de 3 à 18 ans. Le premier de la fondation Alice Milliat, les deux autres dans le cadre du Grand Prix de l’inclusion par le sport, un concours organisé par le quotidien sportif L’Équipe. Ils récompensent cinq ans d’éducation par le sport grâce à la Normande Pauline Le Mouellic qui a su fédérer écoles, institutions et marques pour faire bénéficier des programmes culturels, éducatifs et sportifs à plus de 300 filles.
Convaincue que les jeunes sont l’avenir de la société, l’association Graine de footballeuses utilise le ballon rond comme levier pour leur permettre de devenir de bonnes personnes. Dès 3 ans, quand une fille découvre le football dans l’association, elle devient une petite sœur dont on est fier. Biré Doucouré, 19 ans, également lauréate d’un trophée lors du Grand Prix de l’inclusion par le sport, montre qu’une fille peut pratiquer le football en ayant des formes et rebondir après un échec au baccalauréat. L’association l’a encouragée à chaque coup dur de sa vie pour qu’elle continue les études tout en poursuivant ses rêves de devenir coach. Graines de footballeuses inspire des filles avec des stages réguliers au Five Paris 18, porte d’Aubervilliers. Surtout, elle inculque la culture foot aux filles en Île-de-France et partout en France, comme à Rouen, ville d’enfance de Pauline Le Mouellic. Parmi les sœurs de l’association, Manon Lainé (Stade de Reims) et Sharlie Yerro (Paris FC) évoluent en championnat de France U19. Enfin, la marraine du club, Oriane Jean-François, internationale française évoluant en Angleterre, permet aux filles de comprendre la réalité du haut niveau.
Entrer dans la cage pour connaître son corps
En MMA, une discipline autorisée en France depuis seulement quatre ans, et en grappling, une lutte spécialisée au sol, la Kerner Team a glané quatre titres nationaux. L’école de sports de combat permet dès 8 ans de se discipliner et d’apprendre à utiliser son corps. Le fondateur Guillaume Kerner est un enfant du 18e qui est devenu une légende du muay-thaï, un art martial complet où l’on peut utiliser ses poings, ses coudes, ses tibias et ses genoux. Double champion du monde et champion d’Europe, « L’ange blond » construit une nouvelle génération de guerriers dans sa salle labellisée à l’international, permettant à tous de développer son potentiel de champion.
Depuis vingt-et-un ans, l’association optimise les capacités physiques et mentales des enfants et des adultes. Les dix commandements de la Kerner Team permettent d’avoir une pratique du sport avec un maximum de concentration, de respect et de solidarité. Le club a également un créneau de muay-thaï 100 % féminin pour constituer un groupe de femmes confiantes et déterminées dans la société. Pour les combattants, les entraînements sont plus durs que les compétitions grâce à la technique et l’exigence des coachs. La Kerner Team a une expertise sur les boxes pieds-poings tout en permettant à chacun d’être à l’aise sur les phases au sol. Une polyvalence qui a permis à Jean, Malcolm, Saber et Yassine de dominer leurs compétitions nationales sans trop de séquelles.
Apprendre à protéger son visage rend photogénique nos guerriers du 18e. La Kerner Team a en effet reçu le youtubeur McFly pour une initiation à la boxe thaï aussi drôle qu’inspirante. Menée par le coach Boramy, cette séance filmée a été vue par une très large audience sur la chaîne YouTube du créateur de contenu. Certains guerriers de la Kerner Team, comme Edwige Ahonto et Jean Pierre-Jean Stritt, incarnent même deux combattants de MMA dans la série télévisée La Cage, diffusée sur la plateforme Netflix.
Photo : D.R.