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novembre 2020 / Alimentation : les invendus cassent les prix

Des applis anti-gaspi pour faire ses courses

par Stéphane Bardinet

Les nouvelles technologies au service de la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Elles s’appellent Optimiam, Zéro gâchis, Too good to go ou encore Phenix. Toutes sont des applications pour ordiphones qui mettent en relation des commerçants et des grandes surfaces avec les habitants proches, pour récupérer à prix cassés des produits encore consommables mais qui ne satisfont pas aux critères de fraîcheur ou de présentation optimale attendus. Pour les particuliers, elles proposent peu ou prou la même chose. Après téléchargement et inscription, vous entrez votre adresse et accédez à toute une série d’offres de commerçants près de chez vous qui vendent à prix réduits des paniers surprises de viennoiseries, de légumes, des offres de grandes surfaces, voire de restaurants. Vous commandez et règlez en ligne et il ne vous reste plus qu’à aller retirer les produits aux heures imparties. Plusieurs options sont possibles par type de produits ou par préférence (végétarien, bio, halal...).

Solidarité avec les associations

Parmi les applis, Phenix se démarque, en s’inscrivant dans la mouvance de l’économie sociale et solidaire. En sus de son service pour les particuliers, l’entreprise, fondée en 2014, récupère des stocks d’invendus. Ceux-ci sont donnés aux associations. Grossistes et magasins fournisseurs se mettent ainsi en conformité avec l’interdiction de jeter et bénéficient en plus d’allègements fiscaux en donnant aux associations. Au passage, ils versent une commission à Phénix. « Les grandes surfaces de plus de 400 m2 ont l’obligation depuis la loi Garot de 2016 de proposer une convention de don avec les associations pour leur proposer leurs invendus. Nous avons donc mis en place une plateforme qui met en relation grossistes et grandes surfaces avec près de 1 500 associations reconnues d’intérêt général de toutes tailles et autres publics divers à travers la France », explique Clément Carreau, responsable de la communication chez Phenix. Ainsi dans le 18e, parmi les associations utilisatrices on trouve les Restos du cœur, le Secours populaire, le Sleep In (Centre de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie, CSAPA du groupe SOS), le centre d’hébergement et de réinsertion sociale Cœur de femmes (CHRS/CHU, groupe Aurore), la Maison Relais du 18e et la Case sociale des Outre-mer.

« L’intérêt pour tous les acteurs est d’obtenir des produits de qualité et aux quantités adéquates, tout en répondant aux obligations légales en matière de traçabilité. Nous gérons les commandes, le transport, le stockage et la distribution, notre métier est avant tout une activité de logistique. Aujourd’hui ce sont 120 000 repas qui sont quotidiennement distribués sur le territoire. »

Dans le même numéro (novembre 2020)

  • Alimentation : les invendus cassent les prix

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    Stéphane Bardinet
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    Stéphane Bardinet
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  • Le dossier du mois

    Alimentation : les invendus cassent les prix

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    Montmartroise depuis toujours, socialement engagée et culturellement investie, Alice Bséréni est l’une des âmes du quartier.