Après qu’Anne Hidalgo a annoncé fin novembre 2024 qu’elle renonçait à briguer un troisième mandat, le scrutin de l’an prochain s’annonce plus que jamais indécis. Du côté du Parti socialiste, la primaire parisienne du 30 juin devrait se jouer entre le sénateur Rémi Féraud, soutenu par la maire sortante, et le député Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint. À moins que Marion Waller ne joue la trouble-fête. L’urbaniste de 32 ans – directrice du Pavillon de l’Arsenal – est également autrice et ex-plume d’Anne Hidalgo. Chez les Écologistes, la primaire a été remportée fin mars par David Belliard, qui s’était rallié à Anne Hidalgo lors de l’entre-deux-tours en 2020. Ancien directeur général adjoint de Sidaction, l’actuel adjoint aux transports à la Mairie de Paris l’a emporté au second tour face à Anne-Claire Boux, élue dans le 18e et adjointe à la santé.
Du côté des Communistes, Ian Brossat, sénateur et conseiller de Paris, a lancé sa campagne pour les municipales le 29 mars dernier. Adjoint à la maire chargé du logement de 2014 à 2023, l’élu du 18e s’est déclaré « prêt et très déterminé à construire le rassemblement indispensable de la gauche et des Écologistes pour gagner à Paris ».
Unir à gauche ? Voilà aussi le maître-mot de Place publique qui a investi l’ex-conseiller d’Anne Hidalgo, Saïd Benmouffok, lequel est coordinateur de la section parisienne du parti fondé par Raphaël Glucksmann. Mais, contrairement aux Écologistes, pour Place publique – au même titre que le Parti socialiste – il ne sera pas question de s’unir avec La France insoumise. Si le nom de la députée Sophia Chikirou est revenu avec insistance, pour l’heure, aucune candidature n’a été annoncée par le parti de Jean-Luc Mélenchon.
La droite en ordre dispersé
Si à gauche l’union est encore loin de faire la force, plusieurs opposants de droite sont en ordre de marche et veulent en profiter. Le sénateur Francis Szpiner, avocat et candidat à l’investiture des LR, dont le domicile a été perquisitionné mi-avril à la suite de soupçons de « corruption active et passive », mais aussi Pierre-Yves Bournazel (Horizons). L’élu du 18e se lance enfin dans la bataille, lui qui s’était déjà positionné en 2014 et en 2020 avant de se retirer au profit de Nathalie Kosciusko-Morizet puis de Benjamin Griveaux. « J’assume de ne pas être une star de la politique, a-t-il concédé au micro d’Actu Paris en décembre dernier. De toute façon, Paris est un cimetière à favoris. »
Il devra sans doute se battre contre la maire du 7e arrondissement, Rachida Dati, laquelle n’a pas encore officialisé sa candidature. Reste à savoir si la ministre de la Culture, qui aurait récemment repris sa carte chez Les Républicains, sera soutenue par les macronistes. Mais ce ne sera pas le cas de l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui s’était présentée en 2020, ni celui de Clément Beaune. Ce dernier, battu aux dernières élections législatives, a annoncé qu’il souhaitait s’investir pour la campagne des municipales face à Rachida Dati.
Enfin, à l’extrême droite, les dents rayent plus que jamais le parquet. Alors que l’eurodéputé nationaliste Thierry Mariani est déjà investi par le Rassemblement national, Marion Maréchal (Identité et liberté) convoite le siège d’Anne Hidalgo, tout comme l’eurodéputée Sarah Knafo (Reconquête), compagne d’Éric Zemmour, sans oublier le jeune parti d’Éric Ciotti, l’Union des droites pour la République.

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