Jeunes et familles menacés d’expulsion, campements dans le froid glacial de ce début de février… Alors que les débats sur l’immigration sont à nouveau propulsés sur le devant de la scène médiatique, qu’en est-il vraiment de l’accès des étrangers à leurs droits ? Parole à quelques-uns de ceux et celles qui les accompagnent, jour après jour, au gré des confinements et autres restrictions.
« On ne voit que ceux qui nous sollicitent, on manque certainement les plus fragiles. » Pour Catherine Chardin, coordinatrice de la permanence inter-associative d’accueil et d’orientation pour demandeurs d’asile (LDH 18e et 19e, Amnesty International, Utopia 56 et Solidarité Wilson) à Rosa Parks, les restrictions imposées aux dispositifs d’aide bénévole invisibilisent encore les personnes et leurs besoins, face à « un Etat de moins en moins soucieux de ses obligations internationales en matière de droit d’asile et même de plus en plus maltraitant ». La permanence a ainsi connu des périodes de fermeture et fonctionne depuis le premier confinement uniquement sur rendez-vous. Maraudes et distributions bénévoles s’organisent plus difficilement et donc se font plus (...)