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octobre 2014 / Les gens

Ariel Lellouche, l’instit de l’école Doudeauville

par Colette Friedlander

Qui, à la Goutte d’Or, n’a pas croisé Ariel Lellouche ? Que ce soit aux réunions de quartier ou dans un bureau de vote, ce quinquagénaire discret et chaleureux semble toujours là où on a besoin de lui.

Comme tant d’habitants du quartier, Ariel Lellouche a vu le jour sous d’autres cieux. Il naît en Tunisie en 1958. Il n’a guère connu son père, mort en 1961 alors qu’il n’avait que deux ans. Quelques mois plus tard, sa mère traversait la Méditerranée avec ses trois enfants à la suite des événements de Bizerte : la guerre d’Algérie est dans sa dernière année et l’armée française pourchasse le FLN jusque sur le sol tunisien, faisant de nombreux morts civils. Peu après, 800 000 pieds-noirs fuient vers la métropole dont les capacités d’accueil sont débordées. Mme Lellouche gagne difficilement sa vie comme femme de ménage. Asthmatique, le petit Ariel est envoyé en sana puis, pour cause de logement trop humide, dans une première, puis une deuxième famille d’accueil en banlieue parisienne. Il y restera sept ans. N’entendant parler que de foot, il se réfugie dans la lecture. Cette passion ne l’a jamais quitté. Les bibliothèques tapissent les murs de l’appartement de la rue Doudeauville qu’il habite avec sa famille.
Rentré à Paris en 1973, il fréquente le lycée Jacques Decour jusqu’au bac. Après s’être essayé brièvement aux études de médecine, il passe une maîtrise d’anglais, puis un diplôme d’enseignement outre-Manche. De retour en France, il réussit le concours des écoles. En 1983, le voilà instituteur. Il fait alors la connaissance d’Annette Célarié, elle aussi institutrice. Ils s’installent ensemble dans le 18e. Après une année consacrée aux enfants des rues du Népal... (Lire la suite dans le numéro d’octobre 2014)

Dans le même numéro (octobre 2014)