Prévue et minutieusement organisée de longue date, l’occupation de l’unique chantier lié aux Jeux olympiques et paralympiques dans Paris a permis à quelque 150 travailleurs sans titre de séjour de retrouver l’espoir. Récits en deux temps de l’opération et des négociations.
D’abord entrer dans les lieux
Une petite pointe de sprint à l’aube pour traverser le boulevard Ney. Le portail d’accès au chantier de l’Arena est grand ouvert. Quelques cris et les bras ouverts des gardiens tentent de stopper l’afflux. Mais ils sont entrés. Mardi 17 octobre, une soixantaine de travailleurs sans-papiers, appuyés par la Confédération nationale des travailleurs – solidarité ouvrière (CNT-SO), les collectifs Gilets noirs, CSP75, CSP20, CSP Montreuil, ont entamé l’occupation de ce chantier symbolique pour revendiquer leur régularisation.
L’évènement avait été prévu de longue date. Des tractages discrets avaient été organisés, afin que distributeurs et lecteurs ne soient pas repérés et écartés des chantiers par leurs patrons. Le (...)
Photo : Thierry Nectoux