Journal d’informations locales

Le 18e du mois

juin 2025 / Dossier : Jardins d’éole

Éole, un souffle nouveau ?

par Maxime Renaudet

Nul doute que les concepteurs des Jardins d’Éole seraient surpris de voir comment leur projet de grand parc ouvert est désormais quadrillé de clôtures en tout genre. En revanche, ils apprécieraient sûrement que de multiples groupes et activités s’y côtoient, dans une relative harmonie.

Objet de rêveries, de flâneries et de conflits, les Jardins d’Éole ont beau avoir fêté leur majorité en mai dernier, leur occupation et leur accessibilité continuent d’alimenter les débats. Ces derniers sont récurrents depuis la fermeture du parc au public lors des problèmes liés au crack en 2021*. Pourtant, ces problèmes étaient au cœur du projet de Michel Corajoud, paysagiste et concepteur du parc, et des sociologues qui ont travaillé à l’époque avec le maître d’ouvrage.

En effet, la direction des parcs et jardins ayant pris conscience de l’ampleur des attentes des habitants et de l’intérêt de bénéficier de leur connaissance du quartier pour concevoir, aménager et gérer ce futur espace vert, la réalisation du parc a fait l’objet d’une maîtrise d’œuvre (...)

Photo : Julia Velázquez Charro

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Dans le même numéro (juin 2025)

  • Au sommaire

    Tant qu’il y a de la vie

    Alors que l’été approche à grands pas, les Jardins d’Éole sont l’endroit idéal pour casser la croûte en famille, boire un verre entre amis, jouer au foot ou au basket, lire un bouquin, danser, jouer de la musique, découvrir la faune et la flore ou tout simplement rêvasser. Mais ce grand parc de plus de 42 000 m2, créé en 2007 dans le but d’être ouvert à tous, a souffert ces dernières années d’une mauvaise réputation liée à la présence de consommateurs de drogue. Ces problèmes résolus, les riverains se sont lentement réapproprié les lieux et les activités s’y sont développées. Pourtant, les différentes entités – les P’tits Déj’s solidaires, la ferme urbaine, le Grand Parquet – peinent à cohabiter harmonieusement, chacune persévérant à gagner sur l’espace de l’autre. Malgré tout, des personnes qui connaissent les lieux depuis le début témoignent qu’un vent nouveau souffle sur le jardin. Le carnaval Ô les masques !, dont la cinquième édition vient de se dérouler dans une ambiance extraordinaire, est le symbole de l’envie de faire vivre l’ensemble du quartier.
  • Clignancourt - Jules Joffrin

    De l’art sur le gazon

    Dominique Boutel
    Pour fêter les dix ans de son festival Midi-Minuit, le carré Versigny a vu les choses en grand.
  • Mon 18e vu par ...

    Henri Landier, artiste peintre

    Dominique Boutel
    Peintre et graveur, Henri Landier est installé depuis soixante-dix ans à Montmartre, un quartier qu’il n’a quitté que pendant cinq années pour s’engager dans la Marine Son œuvre, composée de gravures sur cuivre, bois ou pierre, de peintures à l’huile ou d’aquarelles, est considérable. De nombreuses expositions lui sont consacrées un peu partout dans le monde et il organise chaque année une exposition dans son atelier de la rue Tourlaque, qui fête ses cinquante ans cette année. L’occasion idéale pour aller à sa rencontre et lui proposer de nous raconter son 18e.
  • Culture

    Un rideau pour le dire… ou pas

    Patrick Mallet
    Six artistes explorent les manières de dire, de montrer ou de taire ce qui relève de l’intime et de l’appartenance dans le monde arabo-musulman.
  • Les Gens

    Anne Lorient, sage-femme de rue

    Noémie Courcoux Pégorier
    Sans domicile fixe pendant dix-sept ans, Anne Lorient a trouvé refuge à Guy Môquet en 2003. Aujourd’hui accoucheuse de rue, elle a réussi à transformer un début de vie cruel en un moteur pour aider les femmes précaires.

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N° 338- juin 2025