D’après le collectif Inter-Urgences, 269 services d’urgences étaient en grève au 23 octobre en France. Parmi eux, Bichat, dont les professionnels paramédicaux se sont engagés dans le mouvement depuis le mois de mars.
Le groupe Bichat-Claude-Bernard, centre hospitalier universitaire disposant de 917 lits, n’est pas épargné par la grève menée depuis sept mois au sein de 269 services d’urgence par des professionnels paramédicaux. Il fait partie des 39 établissements gérés par l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris. C’est justement au sein de l’AP-HP qu’a débuté le mouvement en mars 2019, à l’hôpital Saint-Antoine. De là, il s’est étendu rapidement à d’autres structures publiques hospitalières.
Bichat : des locaux adaptés mais…
Le service des urgences de Bichat semble pourtant avoir un atout par rapport à d’autres établissements : la conception des locaux y a été pensée en fonction des besoins du service. En 2009, l’AP-HP a décidé de les réhabiliter. Le chef de service s’implique pleinement dans leur rénovation. Il soumet un projet d’organisation spatiale prenant en compte les spécificités des urgences. Cette préfiguration, et la superficie allouée, plus vaste que dans d’autres hôpitaux notamment parisiens, évitent encore l’engorgement chronique fréquent aux urgences.
« À Bichat, nous n’avons pas de problème organisationnel », explique Jérôme, membre du collectif Inter-Urgences et aide-soignant. « Nos locaux, modernisés il y a dix ans, sont fonctionnels ; la répartition des rôles permet généralement d’éviter les attentes très longues. L’augmentation de la fréquentation a été anticipée et nous pouvons accueillir les 250 à 300 patients qui se présentent chaque jour. »
Le service dispose de 24 lits (…)
Photo : Thierry Nectoux