L’Espace Canopy accueille, dans une résidence artistique consacrée à la danse contemporaine créée et interprétée par des femmes, Yara Al Hasbani, chorégraphe d’origine syrienne.
La blonde Yara est née en 1993 à Damas, s’est formée à la danse classique à l’Institut d’art dramatique de la ville. Son père, opposant au régime dictatorial en place, meurt sous la torture. Avec sa mère, sa sœur et son frère, elle doit s’enfuir à l’âge de 20 ans. Première étape : la Turquie pendant une année. Puis la France. Yara danse sur les ballets qu’elle invente (Unstoppable, Va voir là-bas si j’y suis). Elle apprend le français, participe aux ateliers du collectif « Artistes en exil », reçoit une bourse de la région Île-de-France.
« Danser, c’est mieux que parler » dit-elle. Pour la jeune Syrienne, le corps permet d’exprimer tous les sentiments, toutes les émotions. L’outil parfait pour revendiquer, contester, s’affirmer. Ses influences (...)
Photo : Alain Scaniver