Après la disparition du manuscrit et sa réapparition 80 ans plus tard, Gallimard publie Guerre de Céline. L’épicentre du mystère est son appartement du 18e arrondissement : qui y a volé les inédits de l’écrivain à la Libération, et cela en valait-il la peine ?
Sis 4, rue Girardon. Régulièrement, les céliniens s’offusquent qu’il n’y ait pas de plaque remémorant la longue présence en ces lieux de leur idole. On pourrait être plus consensuel et lui préférer le 92, rue Lepic, où Louis Ferdinand Destouches dit Louis-Ferdinand Céline, ancien médecin des pauvres du dispensaire de Clichy, écrivit les trois-quarts de son monumental Voyage au bout de la nuit (1932). Mais le 4 rue Girardon vient de reprendre de l’intérêt et du lustre dans sa biographie : il aura été le théâtre de péripéties rocambolesques qui, 80 ans plus tard, voit surgir un premier texte inédit, Guerre, que publie Gallimard. Avec un tirage initial de 80 000 exemplaires, l’éditeur relance la machine Céline et les passions tumultueuses qui vont avec le (...)
Photo : Nicolas Henry