Après une accalmie durant la crise sanitaire, les campements de personnes exilées sont de retour dans le nord-est parisien, assortis du cycle désormais familier : évacuation, mise à l’abri, reformation d’un camp. En arrière plan, le gouvernement diminue pourtant le nombre de places en hébergement d’urgence.
C’était la 18e opération de « mise à l’abri », selon la préfecture. Le 17 novembre, une opération d’évacuation du campement situé sous le métro aérien près de la station La Chapelle, coordonnée par la préfecture de région, a abouti à la mise à l’abri de 956 personnes (selon la préfecture), réparties dans des centres d’hébergement, en Ile-de-France et en province. Depuis le mois de septembre, un campement s’y était en effet formé très rapidement. En quelques semaines, plusieurs centaines de migrants, en majorité afghans, pour la plupart tout juste arrivés en France, s’étaient installés là pour dormir, dans des conditions d’hygiène et de sécurité déplorables. Une épidémie de gale s’était notamment propagée.
Une situation trop (...)
Photo : Joaquim Jarreau