Créer et s’opposer à la culture familiale ou bien suivre la prescription parentale et ignorer sa vocation ? Tel est le dilemme qui s’impose à Asher, peintre issu d’une famille juive orthodoxe.
Asher Lev est un jeune homme vivant dans le Brooklyn des années 1950, issu d’une lignée de juifs hassidiques. Son destin est tout tracé. Comme son père, il secondera le Rebbe, le chef spirituel de leur communauté. Mais Asher a reçu un don du ciel. Depuis qu’il sait tenir un crayon, il dessine. Ses parents sont d’abord admiratifs, puis inquiets. Car cette aptitude particulière le fera forcément sortir de leur petit monde clos et rassurant. Prendre des cours, visiter les musées, lire des ouvrages sur les grands peintres, tout cela l’éloignera de l’étude de la Torah.
Le garçon veut plaire à sa famille. Mais, comme le dit Jacob Kahn, son professeur, il ne doit pas 3devenir une putain3. Il doit demeurer honnête vis-à-vis de lui-même. Au risque de choquer. L’enfant (...)
Photo : Alejandro Guerrero