juillet/août 2024 / Législatives : la parole aux candidats
Danièle Obono (Nouveau Front populaire) 17e CIRCONSCRIPTION
Pouvez-vous vous présenter et indiquer sous la bannière de quel mouvement vous vous présentez ?
Je suis députée sortante La France insoumise de la 17e circonscription, à cheval sur les 18e et 19e arrondissements, et bibliothécaire de profession.
Comment percevez-vous la circonscription dans laquelle vous vous présentez ?
La 17e circonscription est d’abord une circonscription populaire, très diverse, multiculturelle. Ce qui est intéressant quand on passe du 18e, des quartiers comme Barbès, la Goutte d’Or, très denses, au 19e, l’avenue de Flandre et ces quartiers où l’urbanisme est un peu plus étalé et moins dense, c’est de voir vraiment des dynamiques différentes. Mais ce qu’il y a en commun c’est d’abord beaucoup de solidarité, un tissu associatif très fort.
En 2022, vous avez annoncé dans notre journal que votre engagement prioritaire était la réouverture des services publics. Deux ans sont passés, est-ce toujours votre priorité ?
Effectivement, la réouverture des accueils physiques des services publics reste une priorité. Nous avons réussi à obtenir une première victoire à l’Assemblée nationale puisque la proposition de loi que je portais au nom de La France insoumise a été adoptée majoritairement en novembre 2023 lors de notre niche parlementaire. Maintenant, il faut qu’elle puisse être discutée au Sénat afin qu’elle puisse définitivement être adoptée. C’est à cela que je travaillais avant l’annonce de la dissolution.
Quel engagement prenez-vous par rapport à votre circonscription ?
En premier lieu, les problématiques de logement. C’est une question sur laquelle nous sommes régulièrement interpellés avec mon équipe. Mais, s’il y a un sujet sur lequel je voudrais vraiment avancer lors de la nouvelle législature, c’est la question de l’école. Particulièrement les problèmes de fermeture de classes, ce qui remet en cause les conditions d’enseignement et d’apprentissage. Et puis, un sujet sur lequel j’ai commencé à travailler en interpellant le gouvernement, c’est la question fondamentale des stages. Pour beaucoup de jeunes, lycéens et même collégiens maintenant, la question de l’accès à des stages est un vrai problème, notamment depuis que c’est obligatoire pour les élèves de seconde. Il faut donc faire un vrai travail pour que cette opportunité soit véritablement offerte à tous les élèves des 18e et 19e arrondissements, en fonction de leurs souhaits et de leurs vœux. Elles et ils sont souvent cantonné(e)s, quand ils arrivent à en trouver un, à des domaines qui ne les intéressent pas ou qui ne valorisent pas véritablement leurs compétences.
Photo : Thierry Nectoux